Le concept de Thérapie Brève s'est développé à partir de la création en 1965 du Brief Therapy Center, à l'initiative, entre autres, de Paul Watzlawick et Dick fish à partir des travaux de l'anthropologue Grégory Bateson avec son équipe constituée de John Weakland, Jay Haley, William Fry ainsi que des travaux de toute l'équipe du Mental Research Institute dont Virginia Satir qui a été une des pionnières de la thérapie familiale.

Le Brief Therapy Center s'est voulu à la fois lieu de consultation thérapeutique et lieu de recherche. Les membres du Brief Therapy Center ont de fait rompu avec les références théoriques et conceptuelles dominantes de l'époque caractérisées par une vision et une lecture linéaire et causale des problèmes humains, en adoptant une vision et une lecture circulaire et interactive des symptômes et des problèmes humains.

Cette rupture épistémologique les a conduits tout naturellement à une rupture sur le plan pratique dans la façon même d'intervenir et de se positionner dans le processus psychothérapeutique.

A partir aussi de l'influence exercée par le psychiatre Milton Erickson et en s'intéressant au comment plutôt qu'au pourquoi les membres du Brief Therapy Center ont mis en place des protocoles d'intervention centrés sur l'atteinte d'objectifs de changement très précis pour le patient.

Dans certains cas, ces moyens inhabituels et novateurs pour l'époque, ont consisté a proposer à des personnes de l'entourage familial du patient, elles-mêmes impliquées et concernées par les problèmes du patient, à venir aux séances de consultation avec le patient préfigurant ainsi ce qui allait devenir la thérapie familiale.

Au-delà des moyens mis en œuvre, une thérapie brève, comme son nom l'indique, est beaucoup plus limitée dans le temps (de quelques séances à une dizaine maximum) que les psychothérapies dite classiques qui peuvent se dérouler sur plusieurs années.